La nuit s’achèveJe rêve encore, nue comme EveToi, tu t’éveilles comme ton glaiveTout chaud et gorgé de sève.Tel un lierre avide de douceurTu m’agrippes avec ferveurEpousant toutes mes rondeursChair à chair de moiteur.Lascifs et fermement soudésSensibles à nos souffles saccadésTa clé de sol trouve sa destinéeEn ma corolle brûlante de rosée.Au gré de la jonction de nos secrets soyeuxSe scellent la communion de nos aveuxPléiade de sucs voluptueuxUne volute de toi à moi à nous deux.La nuit étourdie se retire, à pas menus.Dans le tendre éden, Eve toujours nueChevillée à son Adam repuSavoure l’esprit de l’heure absolue.
Envie de vous…Envie de vous, de vos lèvres peu farouchesOffrir le creux de mon cou à votre boucheEtre l’incandescente flamme que l’on toucheEnjeu de votre troublante escarmouche.Vous êtes là. Votre main sur ma cuisse nueVirevolte et palpe mes dômes charnus.Votre regard scrutant mon visage éperduEst celui d’un voluptueux félin à l’affût.Emerge le flux suave et mouvant d’un désir fort.L’attraction irrépressible d’un corps à corps,Engendre un court souffle rauque et sonoreQue votre bouche avide cueille et dévore.Votre langue s’insinue impérieuseAu sein de ma niche intime et mielleuse.S’ensuit dés lors le duo d’une joute enjôleuseD’un baiser gorgé de saveur capiteuse.Du wallon de mon con, doucement point alorsL’enivrant élixir des vapeurs de mon corps,Onctueux il abreuve l’érectile bouton d’orTrès émotionné il ne peut qu’éclore.Vos doigts aventureux insufflent un doux siroccoCaressant mon oasis complaisant qui se déclosSensible à la dextérité vorace de votre tempo,Se rompt alors la digue jouissive de mes eaux.
J’aimeJ’aime lorsque ton regard douxScintille comme un précieux bijou.Quand il est mouillé par le désirQue mon corps nu lui inspire.J’aime sur ma peau embuéePar tes lèvres humidifiéesQue tu imprimes ton sceau virilDe ta langue coquine et agile.J’aime que tu pianotes en virtuoseLa gamme de ce qui te composeUn do glissant lentement de mon dosAu ré final de mes fesses en duoJ’aime lorsque ta verge d’amourA son tour se promène et parcourtLa pointe de mes seins durcisPuis atteint mon verger et son fruitJ’aime ne plus savoir ce qui m’exciteDe ta bouche, tes doigts, ou ton vitPeu importe puisque tu ouvres la porteD’un monde de délice qui me transporte.Tu cueilles le plaisir que tu m’offres émuHeureux de cette jouissance sans retenueQue tu puises en moi pour toi mon amantQui enfin libère sa liqueur d’un jet éloquent.Suit l’heure douce, frimousse à frimousseAmour et tendresse ne s’émoussentDans les bras de l’autre moment privilégiésLes sens enfin apaisés, repus sont comblés.
Becquée d’amourAprès midi d’hiver, sur mon lit allongéeJe laisse mes pensées vagabonderLa porte s’ouvre et soudainSans un mot mon amour me rejoint.Mes bras se tendent et contre mes seinsJ’accueille mon grand chérubin.Nos bouches en une becquée d’amourScellent la joie de son retour.Les corps se cherchent se trouventGlissent se palpent se découvrent.Le sentiment se mêle au cérébralUn désir complet de nous s’exhale.L’ornière humide de mon calice secretSe réjouit déjà sous son regard de geaisElle palpite avide d’être combléeAu sens propre et figuré.Réceptif le dard se tend et retendNotre couche est devenue le volcanD’une intense langue de feuQui joue un jeu langoureux.Dans l’encensoir clair obscur de nos désirsIl pénètre lentement et du même soupirSavourons ce moment libérateurPremière étape de la voie du bonheur
Au creux de mon lit, encore demeureL’empreinte de ton corps et ton odeurElle parfume mes draps que je humeA ce souvenir, mes yeux s’embrument.Le soleil levant ne peut embraserCe que notre amour a partagéNe subsiste qu’un perceptible vestigeSi doux qu’il me donne le vertigeMa main caresse mon corps sageEncore frémissant du fol hommageEmpreint d’ardents trémolosQue ta verge et ta bouche ont déclosJ’ai joui sous tes couleurs, ta fragranceTu as saisi chacune de mes nuancesOscillant dans ton tsunami d’amourNous avons atteint le jour.Harmonieuse communion intimeJusqu’à l’apothéose ultime.Nos câlins ont la saveur idylliqueEt suave d’une île des tropiques
Nos âmes assoiffées d’amourAppellent nos bouches à s’abreuver.Comme toujours nos émotifs baisersDéclenchent le brasier d’un chaud velours.Coquin, tu me scandes à l’oreille La merveilleuse fête charnelleQue mes monts et tes merveillesCélébreront sur un amoureux autel.Ta voix suave attise et enivreLe fin fond incandescent de ma chairStimulé, tu m’appelles ton VésuveTa femelle au bouillonnant cratère.Sur toi, accrochée à ton hémisphèreL’amour s’égoutte physique et cérébralLa vie retrouve ses racines primairesAnimales, végétales, totales.Nous touchons la quintessence absolue Toi, moi, l’un devenu l’autre pour un tout. Fomentant une jouissance sans nom et continueD’où ruisselle ma fontaine cyprinée d’amadou.Puis fulgurant, résonne le cri de lumièreDe nos ventres, un évanescent intemporelExplose les couleurs sulfureuses d’un arc en cielQui diluent le présent de ce jour, et d’hier.En symbiose, blottis, enchâssés, confondusNous dérivons sur des nuages laineux.Et touchons un royaume inconnuAmoureux béats, voguant dans les cieux. A toi…pour nous.
Ce petit mot de trois lettres tu l’attendais.Oui …arrive enfin, empreint de pudeur.La page mal lue est tournée à jamais,Place à un nouveau chapitre de douceur.Nos bouches se cherchent timides Puis s’enhardissent, heureuses.Baiser langoureusement torrideSaveur d’antan intacte et délicieuse.Après une longue et cruelle hibernationLa vraie vie à fleur de peau refleurit.Les sens ravivés exultent de passionLibérant un flot de désirs assoupis.Comme un éclair transperçant la nuitUne ardeur intense nous enrobe.De suite l’accord des corps s’établit.Alors qu’à mes pieds chute ma robe.Tombe alors la barrière de nos vergers.La jachère est terminée, la rose déplie,Sa corolle éclose de pétales de rosée.L’enclos libère ton pal gorgé de vie.Lent et sensuel, s’esquisse alorsNotre tango de recognition d’amour.Nous touchons, humons, nos trésors Et ondoyons sur un océan de velours.Tu pénètres enfin mon cosmos alanguiDouce crèche où dérivent nos éthersLe souffle court nous retenons l’infini.Avant de distiller l’élixir de nos chairs.
Entre deux gorgées de nectar partagées,Tu me dis que je suis ton nouveau mondeTa terre nourricière et fécondeQue je suis ton étoile de berger.Que mes hémisphères charnusSont ton horizon de référenceEt la soie de ma peau nueTa toile d’espérance.Qu’au centre de mon labyrintheTu touches la lumière divine.Que me perdre est ta seule crainte.Que tu aimes mes inversions latines.Tu me dis…Que le verbe aimer était vacantAvant notre rencontre.Maintenant,tu prends le temps,Et tu ne regardes plus ta montre. Que tu es l’homme devenu roi,Quand à ma coupe salineTu t’abreuves de l’émoiPerlant de mes nymphes mutines.Que le désir porte mon seul nomScandé telle une mélopée… à l’infiniIl trotte en toi sans façonLancinante petite musique de nuit.
A celui qui…Assise sur le vif de notre sujet amoureuxLa peau de mon ventre glisse sur ton ventreAccompagnée de la pointe érigée de mes seins soyeuxNous surfons sur la houle née de nos bas ventres.Roulis tanguant de nos chairs humidesLe désir de l’autre intense et charnelIrradie ce corps à corps torrideDans un vertigineux carrousel.Sous l’emprise de ce contact éroticodermiqueChaque parcelle de nos êtres est en ébullitionTa verge incandescente dans mon tropiqueMe sonde avec une fervente application.La pieuvre tentaculaire de l’amourS’enracine à ton gland qui caresseLe tréfonds de mes drapés de veloursEveillant un soleil enfiévré d’ivresse.Saint fébrile tu butines mes seinsJe suis à toi, féline offerte et enamouréeIntimités jointes de mon élixir fémininOsmose éclose de suprême complicité.Quand l’ultime vague nous terrasseTu t’arc-boutes avec force en moiTa jouissance est mienne et m’enlaceTu es en moi, comme je suis en toi.Bouche à bouche, creuset évocateurDe nos fruits déjà dégustés à foisonNos langues gourmandes avec bonheurSe cherchent et scellent la fusion.
ConvoitiseNos regards croisés, avec convoitise, Se reconnaissent et attisentEros et son aiguillon chaud Flux de nos sens à fleur de peau.Nous laissons tomber le voileAfin que les corps se dévoilentIls ouvrent le portail d’envieQui déjà notre corps envahitTels de fiévreux explorateurs,Nous découvrons nos bonheurs.Ton glaive ravi et gonflé d’aiseSalue ma source de braise.Nos mains, nos bouches avidesCaressent et jouent les chrysalides,Du moindre galbe et son arrondiAu mât tendu, rien ne s’oublie.Puis, le précieux dard conquérantA mon gîte réclame son onguent.Commence alors la danse d’amourD’un concerto de notes sans détour.Gamme volcanique et sensuelleD’un va et vient crescendo fusionnel.Alors qu’au loin gronde la délivranceImminente de l’extrême jouissance…Lovés dans l’après-midi de pluieSeul le satin de nos peaux luit.La sueur d’un creuset de voluptéS’épanche sur nos bouches apaiséesAprès cet incendie de plaisirAnimé de la flambée du désirNos fruits mouillés de torpeur,Palpitent encore avec douceur..