Convoitise
Nos regards croisés, avec convoitise,
Se reconnaissent et attisent
Eros et son aiguillon chaud
Flux de nos sens à fleur de peau.
Nous laissons tomber le voile
Afin que les corps se dévoilent
Ils ouvrent le portail d’envie
Qui déjà notre corps envahit
Tels de fiévreux explorateurs,
Nous découvrons nos bonheurs.
Ton glaive ravi et gonflé d’aise
Salue ma source de braise.
Nos mains, nos bouches avides
Caressent et jouent les chrysalides,
Du moindre galbe et son arrondi
Au mât tendu, rien ne s’oublie.
Puis, le précieux dard conquérant
A mon gîte réclame son onguent.
Commence alors la danse d’amour
D’un concerto de notes sans détour.
Gamme volcanique et sensuelle
D’un va et vient crescendo fusionnel.
Alors qu’au loin gronde la délivrance
Imminente de l’extrême jouissance…
Lovés dans l’après-midi de pluie
Seul le satin de nos peaux luit.
La sueur d’un creuset de volupté
S’épanche sur nos bouches apaisées
Après cet incendie de plaisir
Animé de la flambée du désir
Nos fruits mouillés de torpeur,
Palpitent encore avec douceur.
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