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Quelques bourgeons avant le printemps
Sur la pointe des pieds, tu es parti Jean.
Muette, devant  la douleur de ton partir
Je ne peux que ces mots écrire.
 
Épris de justice et de liberté
Tu as choisi et crié ton humanité.
Personne n’a pu soudoyer
Ton chemin d’intégrité.
 
Humble et tendre, toi si grand
Mains dans les poches, et nez au vent
Tu fuyais le strass et l’argent.
Quand on t’écoute on comprend.
 
Ardéchois au cœur fidèle
Tu as su tutoyer le ciel
Avec tes  chansons si belles
Que coulent mes larmes de miel.
 
Ta poétique empreinte d’amour
Survivra au fil des jours,
Comme ton esprit survolera
La montagne et bien au-delà.
 
Sous le toit du monde et sa déraison
J’écouterai encore ta chanson.
Elle est  la preuve sans façon
Que l’homme peut être bon.
 
 
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