Entre deux gorgées de nectar partagées,
Tu me dis que je suis ton nouveau monde
Ta terre nourricière et féconde
Que je suis ton étoile de berger.
Que mes hémisphères charnus
Sont ton horizon de référence
Et la soie de ma peau nue
Ta toile d’espérance.
Qu’au centre de mon labyrinthe
Tu touches la lumière divine.
Que me perdre est ta seule crainte.
Que tu aimes mes inversions latines.
Tu me dis…
Que le verbe aimer était vacant
Avant notre rencontre.
Maintenant,tu prends le temps,
Et tu ne regardes plus ta montre.
Que tu es l’homme devenu roi,
Quand à ma coupe saline
Tu t’abreuves de l’émoi
Perlant de mes nymphes mutines.
Que le désir porte mon seul nom
Scandé telle une mélopée… à l’infini
Il trotte en toi sans façon
Lancinante petite musique de nuit.