Imagine
Imagine que ma main sur ton corps se promène Une main douce et chaude fourmillant de désir. Imagine mon souffle gorgé d’envie turlutaine A la recherche de ton souffle au doux frémir Imagine un infime et voluptueux instant Ma langue taquine se glisse dans ta bouche Elle happe et suce ta langue doucement Et se délecte de tes ardeurs d’amant Imagine encore, ta bouche avide,…enfiévrée Elle lèche mes cuisses, descend, s’arrime, butine Le drapé humide de ma profonde intimité. Vaincu le tison du jouir explose sa cyprine. Imagine ma bouche gourmande et amoureuse Elle suçote imperceptiblement ta virilité Ravie de ta verge ferme et savoureuse. Je suis harpiste de ton membre enchanté. Imagine enfin le moment où tu glisses en moi Ancré en mon abysse, charnelle osmose Tu es chez toi, tu es bien, d’amour tu es roi Nos corps lascifs atteignent l’apothéose. Imagine…
Millésimamour
Hymne à l’amour
LouvEmmaNescence
Quand ton regard me caresse et devient loup
Il réveille la louve qui en moi sommeille.
Tu me dis à l’infini que je te rends fou
Alors la soie de ma peau vire au vermeille
Au dessus de ton ventre, à toi enchâssée,
Je bouge à peine. Mes yeux dans les tiens.
Fasciné par ton cri de silence enamouré
L’amour exhale son aura et nous retient
Je comprends à ce moment la profondeur
De l’amour que toujours tu me déclames
Tu as osé l’avouer dés la première heure
Alors que tu n’imprégnais pas mon âme
La danse muette et lascive de nos corps
Se meut gonflée de nos sèves exacerbées
En moi tu te déploies arrimé à bon port
Doucement pétri en mon tangage mouillé.
Louve, loup ardemment se sont reconnus
Une évidence écrite à l’encre des regards
Pétales, corolles éclos au fruit non défendu
L’amour velouté a planté son dard.
Musique de chambre
Quand la musique sur notre couche se glisse Subtile chef d´orchestre, de la lyre de nos corps Elle joue la partition jouissive de nos abysses Libérant la digue d’une tactile mandore Les notes s’envolent, envahissent la chambre Comme mes mains qui prennent possession De ton corps puissant, luisant comme l’ambre Que je palpe avec douceur et délectation La symphonie de mes doigts s’infiltre Sonde les failles et les bosses de ta chair Qui transpire sous la moiteur de mon philtre Qui doucement transsude de ma tanière Quand ton mât de misaine se déploie Et en ma bouche prend son envergure La gourmande joue l’hymne à la joie Avec adagio elle savoure sa tessiture. Concertistes de nos sens nous vibrons En accord sur les cordes du plaisir Ivres d’une dévorante passion Nous explorons la sonate du jouir.
J’aime que tu m’aimes
J’aime que tu m’aimes Ah que j’aime lorsque ton regard Se pose, pétille et puis s’égare Dans l’échancrure de mon corsage Tu me bois de tes yeux pas très sages Ah que j’aime lorsque nos bouches Brodent les paroles qui touchent Coquines elles fusent peu farouches Sur le vélin de nos sens et font mouche. Elles allument le désir impérieux D’unir nos lèvres d’amoureux En un baiser intense et savoureux Qui réveille ton fruit audacieux Ah que tu aimes m’offrir ta ferveur Gourmande je la déguste avec bonheur Ma langue agile est l’organe exploreur Qui mignote et titille avec ardeur. Ah que tu aimes à ma claire fontaine Recueillir l’élixir de tes fredaines Qui jaillit et s’écoule sans peine Jusqu’à te faire perde haleine. Ah que j’aime que tu m’aimes Comme tu aimes que je t’aime.
L’artiste
La lumière inonde la pièce gaiement
L’artiste est là, pipe en bouche.
Ses pinceaux attendent patiemment
Que sur la toile se pose sa touche.
Au gré de ses couleurs il couche
Sur la toile sa vision et ses pensées.
Il crée sa propre lumière souche
Invente des lignes insoupçonnées.
Son art sublime métamorphose
Le sens et le cours du temps.
Il balaie le concept des choses,
L’espace devient différent.
Entre la toile et l’artiste
Fusent les affres de l’amour
Sensibles cordes de violoniste
L’archet cueille la lumière du jour
Ses mots profonds sont couleurs
Fébrile Il peint comme on écrit
A la dérive de son cœur
De ses déboires et ses envies.
Intemporis
Intemporis
Soudain éclot un univers intemporel
Les éléments dans le silence se meuvent.
Particules légères enlacées par le temps
L’éternité s’écoule en un long fleuve.
Comme happés par une ronde vague,
L’esprit se pose, va, vient et se transporte
Franchit le cercle et glisse dans la bague.
L’œuvre l’accueille et ouvre sa porte.
Le regard libéré ancré à l’intérieur
Emulsionne les pensées sensorielles
Jaillit un éden à l ‘odorante couleur
Balayé par un vent d’émotions réelles.
S’éveille en chacun un monde personnel
Les reflets, les ombres sur la toile dansent
Vertige baigné d’un reflux irrationnel
Qui transcende l’âme et sa quintessence
Maximes
Maximes.
Tu es mon jour, comme je suis ta nuit
Ensemble nous conjuguons nos vies
De notes composées au gré de nos envies
Musique d’amour qui nos corps envahit
Le désir toujours danse sur nos bouches
Attirées Assoiffées elles se touchent
Se titillent longuement et peu farouches
De haut en bas, précises elles font mouches
Avides elles se promènent se désaltèrent
De chaque recoin de nos chairs
Nos sucs émoustillés se libèrent
Nous offrant leurs mystères.
L’invite tendue de ta virilité
Emeut la tanière de mon intimité
Comme une fleur de sève gorgée
Elle aspire le fruit convoité.
Etamine et pistil s’animent
Dans un corps à corps ultime
Enfiévrés et sensibles à nos maximes
Nous atteignons l’amoureuse cime