Bourgeon
Allongée sur un sofa bleu océan
Entre ses deux accoudoirs m’enlaçant
Je me livre nue et détendue à ton regard,
Qui boit des yeux mon corps poupard.
Debout devant moi sans me toucher, tu fais
Tressaillir chaque millimètre de mon être satisfait
Ta main dessine bien au dessus de mes formes
Courbes et déliés, une chaleur fusiforme,
Elle embrase le velouté de ma peau.
Alors que se dresse ton flambeau.
Pas de mots, seul le silence assourdissant
D’un roulis au désir grandissant.
Tes yeux fixent mes cuisses
A ton sésame elles réagissent
Et Doucement descellent
L’entrée du temple éternel
Un rauque soupir s’échappe de ta gorge
Souffle brûlant de ta forge.
Mes yeux à demi clos, mon cou renversé
Corps cambré au délice souhaité.
Que nous prolongeons l’un attendant
Qu’enfin l’autre le touche avant.
Torture tendre et peu farouche
Des sens en douce escarmouche.
Par deux fois ta main a failli saisir
Caresser et pétrir
La rondeur de mes seins
Mais tu te ravises et te retiens.
La mienne contient aussi l’envie
Intenable et inassouvie
De caresser ta virilité exacerbée
Et de la mignoter.
Le brasier de nos chairs est vivace,
Mais tempère notre audace.
Nos bouches humides entrouvertes
Tous nos sens en alerte.
La toison de mon intimité mouillée
Mon ventre palpite, mes seins gonflés
Rosissent et se dressent
Oubliant toute sagesse.
Ta verge est si haute
Que tout ton corps tressaute
D’amour en bourgeon
Nous nous gorgerons.