A l’ombre d’Eden
A l’ ombre d’Eden Tu ouvres mon jardin d’éden Avec ta clé d’amour, Sésame au doux velours Qui me pénètre sans peine. Je chavire sous l’intromission De ton phallus dur et chaud Investi en mon douillet fourreau. Mon yin et ton yang en jonction. Ton vit en apnée me sonde. Je suis ton ciel marin Parcouru d’éclairs divins Plis et replis repolis sous l’onde. Ton envers à mon endroit, Tes mots à mon oreille, Enflamment mon cœur vermeil Et fleurir mon émoi. Orante absolue de ton amour Avide de t’absorber, Sous ton corps me liquéfier. Je suis ta belle de jour. Con de pétales épanouis En moi tu te pâmes Et rejoins l’orée de mon âme Creuset de nos sens réjouis.
Dénominateur
Bourgeon
Bourgeon
Allongée sur un sofa bleu océan
Entre ses deux accoudoirs m’enlaçant
Je me livre nue et détendue à ton regard,
Qui boit des yeux mon corps poupard.
Debout devant moi sans me toucher, tu fais
Tressaillir chaque millimètre de mon être satisfait
Ta main dessine bien au dessus de mes formes
Courbes et déliés, une chaleur fusiforme,
Elle embrase le velouté de ma peau.
Alors que se dresse ton flambeau.
Pas de mots, seul le silence assourdissant
D’un roulis au désir grandissant.
Tes yeux fixent mes cuisses
A ton sésame elles réagissent
Et Doucement descellent
L’entrée du temple éternel
Un rauque soupir s’échappe de ta gorge
Souffle brûlant de ta forge.
Mes yeux à demi clos, mon cou renversé
Corps cambré au délice souhaité.
Que nous prolongeons l’un attendant
Qu’enfin l’autre le touche avant.
Torture tendre et peu farouche
Des sens en douce escarmouche.
Par deux fois ta main a failli saisir
Caresser et pétrir
La rondeur de mes seins
Mais tu te ravises et te retiens.
La mienne contient aussi l’envie
Intenable et inassouvie
De caresser ta virilité exacerbée
Et de la mignoter.
Le brasier de nos chairs est vivace,
Mais tempère notre audace.
Nos bouches humides entrouvertes
Tous nos sens en alerte.
La toison de mon intimité mouillée
Mon ventre palpite, mes seins gonflés
Rosissent et se dressent
Oubliant toute sagesse.
Ta verge est si haute
Que tout ton corps tressaute
D’amour en bourgeon
Nous nous gorgerons.
Songerie
Dans la nuit profonde
Esquisse de courbe ronde
Les soupirs chuchotent
L’amour d’une seule note
Elle glisse en sourdine
Sa sensitive comptine
Dans le royaume nocturne
Le plaisir cherche sa fortune
En catimini je hume ton vit
Et lui offre la chaleur de ma nuit
Je déguste ton aurore qui se lève
Adam dans la bouche de son Eve
Je sens le phallus des Dieux
Se déployer bienheureux.
Archet de ma corde buccale
Long violon de mon mâle
Large, trapu, tendu,
Il se sent voulu
Et fait à ma niche gourmande
L’hommage de son offrande.
Quand frémit l’ombre de tes cils
Et fleurit ton sourire subtil
Sous ma langue roule ton gland
Eclate le matin triomphant
D’un soleil éclatant qui danse
Alors que coule la résurgence
De nos flux d’amour éperdus
De connivence émue.
Promesses
Promesses
Tes pensées non éphémères
En vit de ton mystère
Effleure la serre
Humide de mon cratère.
Au bord de ta faim,
A portée de ta main
Tu goutes mes seins
Libérés de leur écrin.
Tu humes, prends la mesure
De toutes mes fêlures.
De plus en plus sûr
Que notre désir est mûr.
Délicieuse attente fébrile
Qui paralyse et annihile
Les idées stériles
Pour une ivresse subtile.
Envie du fruit défendu
Qui malicieux est tendu
Offert à la goulue
Bouche déjà perdue.
De convoitise, mon calice
Erige son oppidum de malice.
Ta langue de suite s’y glisse
Puis ton doigt s’immisce.
Jeu d’amour et de tendresse
Colin Maillard de caresses.
Baisers miellés de liesse
Avenir lourd de promesses.
Envolée
Envolée
Un petit mot enamouré
Pour te livrer mes pensées.
Je t’écris sur un nuage doré
D’où émerge mon cœur composé
Du flux de mon encre sacrée.
Alpha et Oméga déliés
Dans le doux reflet bleuté
De ton aura en moi imprégné.
Voyelles, consonnes embrasées
Caracolent l’émotion éprouvée.
Chaque lettre est éveillée
Par l’onde passionnée
D’un kaléidoscope coloré
D’images, réelles exacerbées.
De toi et moi étroitement épousés.
La sueur sur nos plis égarés
Le pouls encore saccadé
Mes sens à tes sens épanchés
Créent l’alchimie émerveillée
De nos sentiments partagés.
Missive profonde, silence ouaté
La feuille par ma plume titillée
Comme un corps abandonné
Au plaisir. Avale les mots osés
S’étire d’aise, pour tout absorber.
Nomad’amour
Nomad’amour
A mon retour, je prendrai ta main dés la porte franchie
Sans un mot, nous quitterons effets et aléas de la vie
Puis ta nudité contre la mienne écouter
Le souffle de l’harmonie retrouvée.
Le silence liera nos pensées secrètes
En une étreinte assourdissante et muette.
Cela sera le langage des cœurs
Le corail de nos profondeurs.
Nos yeux seront fermés, une lumière d’amour
Illuminera notre ciel du jour
Exit toutes les incohérences
La dureté de l’absence.
A mon retour, allongée près de toi
J’humerai le parfum de mon roi
Alors que le désir grandira
Le calice de mes lèvres à toi s’ouvrira
Et la magie opèrera une nouvelle fois
Nous nous retrouverons avec émoi
Avides nos bouches soudées
S’abreuveront avec volupté
Nos mains, nos intimités entameront
Le voyage de notre passion
En une communion d’amour
Partagée sans détour.
Plénitude
Sous le pont de mes soupirs Emportés par le même désir Tu m’offres ton fruit ardent Qui vient et se retire lentement. Puis reprend possession de l’antre chaude Caressant chaque parcelle de paroi humide De ton gland au bourrelet turgescent, Jusqu’aux confins de tes pendants.
La plénitude de ta hampe d’airain Avec ferveur embrase mes reins. Dans ce chenal investi et doux tu demeures… Instant d’éternité plongé en mes profondeurs Mignoterie de mes nymphes intérieures Qui s’affolent du mâle visiteur. Succion, aspiration de joie Provoquent ton émoi. Tu t’emboites complètement Dans mon écrin femelle brûlant. Surgit l’être enfin recomposé Enraciné de nos deux moitiés. Nos bouches scellent ce corps à corps D’un baiser qui attise encore La fusion charnelle et mentale Esprits ,de mon con à ton pal.
La nuit
La nuit se lève et se fait belle
Parée d’une pleine lune argentée.
De mille et une étoiles elle étincelle
Elle se meut de ses ailes voilées.
La chaleur lourde d’un été mûr
Alanguit les corps et les pensées
Bercés par l’obscure voilure.
De nuages sur une lune évaporée.
L’air frémit, sous la caresse osée
D’une brise qui colporte indiscrète
Les frasques du jour écoulé
A la nuit moqueuse et inquiète.
Puis le souffle se fait doux
L’esprit de la nuit s’épanouit
Et chasse tous les courroux
La voie lactée se dessine réjouie
Les cœurs en bandoulière émus
Rêvent de lendemains meilleurs
Gorgés de l’amour pur et nu
De la vie et sa charnelle fleur.
Eros Fredonne
Eros fredonne.
La douce chaleur d’un après -midi
De Mai, sous un pin parasol
Petit coin de paradis
Allongés à même le sol,
Nous effeuillons le printemps.
De nos mains qui papillonnent
A nos bouches se butinant
Attentifs à Eros qui fredonne.
Un rayon de soleil mutin,
Entre mes jambes, dessine un chemin
Qui enlumine le mont Olympe
Alors que brillent mes nymphes.
Tu chuchotes à mon oreille
Le désir d’être aspiré
En mon antre des merveilles
Verge palpitante léchée.
Mignoté par mes spasmes mouillés
Profondément ancré en moi.
Ta dague de chair émoustillée,
Savoure son mets de choix.
Puis, quand chantent les soupirs
Dans l’harmonie transparente
D’un flamboyant faîte du plaisir
Ensemble, happer la vague déferlante.