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Nous

Le satin de nos peaux luit dans la pénombre

Sur la couche, ou s’enlacent nos ombres.

Une goutte de sueur, ronde et lisse

Du haut de ton front au mien glisse.

Elle vient mourir à mes lèvres

Gonflées par tes baisers de fièvre

Le bouquet de nos jambes liées

Est une arabesque de sensualité

Echouée sur un coussin de laine

S’étale ma chevelure d ébène

Berceau où gazouillent nos esprits

En symbiose avec nos désirs assouvis

Ivre le navire, ou flotte la fusion

De nos effluves à l’unisson

Mer, ciel, et terre confondus

Notre chambre est devenue

Parce que c est toi, Parce que c’est moi

Qui créons ce nous, qui est notre tout.