J’aime que tu m’aimes Ah que j’aime lorsque ton regard Se pose, pétille et puis s’égare Dans l’échancrure de mon corsage Tu me bois de tes yeux pas très sages Ah que j’aime lorsque nos bouches Brodent les paroles qui touchent Coquines elles fusent peu farouches Sur le vélin de nos sens et font mouche. Elles allument le désir impérieux D’unir nos lèvres d’amoureux En un baiser intense et savoureux Qui réveille ton fruit audacieux Ah que tu aimes m’offrir ta ferveur Gourmande je la déguste avec bonheur Ma langue agile est l’organe exploreur Qui mignote et titille avec ardeur. Ah que tu aimes à ma claire fontaine Recueillir l’élixir de tes fredaines Qui jaillit et s’écoule sans peine Jusqu’à te faire perde haleine. Ah que j’aime que tu m’aimes Comme tu aimes que je t’aime.